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Pourquoi autant de personnes deviennent coachs professionnels ?

Dernière mise à jour : 2 juil.


Two women are discussing


Il suffit d’un rapide coup d’œil sur LinkedIn ou aux catalogues de formation continue pour le constater : le coaching connaît un essor remarquable. De plus en plus de professionnels, souvent après une carrière en entreprise ou dans un secteur d’expertise, choisissent de se former au coaching et d’en faire un métier, à temps plein ou en parallèle d’une activité existante.


Ce mouvement n’est pas un effet de mode. Il est le symptôme d’un basculement plus profond dans notre rapport au travail, à l’autorité et à la transformation des individus comme des organisations.


Un métier en plein essor


Selon l’International Coaching Federation (ICF), le nombre de coachs professionnels dans le monde a augmenté de 54 % entre 2019 et 2023, atteignant plus de 110 000 personnes. En France, on estime à plus de 15 000 le nombre de coachs professionnels en activité. En 2023, 84 % des organisations interrogées par l’ICF déclarent avoir recours au coaching professionnel, contre 69 % en 2016.


Ce développement s’observe également en Europe et aux États-Unis, où le coaching est désormais intégré dans les politiques RH des grandes entreprises, mais aussi dans les dispositifs publics de reconversion ou d’accompagnement au changement.


Un besoin d’accompagnement croissant


Pourquoi une telle demande ? Parce que les organisations ne savent plus tout à fait comment accompagner les transitions. Repositionnements, télétravail, pertes de sens, crises de légitimité managériale, isolement des dirigeants… Le besoin d’un espace pour penser, réguler, ajuster devient structurel.


Le coaching répond à cette demande non pas en apportant des solutions toutes faites, mais en créant les conditions pour que la personne (ou l’équipe) retrouve sa capacité à agir avec discernement. Le coach n’est pas un consultant, ni un mentor : il travaille sur le comment, plus que sur le quoi.


Une profession encore en construction


Le coaching reste à ce jour une profession non réglementée. Il n’existe pas de diplôme d’État obligatoire, même si plusieurs certifications professionnelles sont reconnues au Répertoire National des Certifications Professionnelles (RNCP). Les grandes fédérations (ICF, EMCC, SFCoach) ont développé des référentiels éthiques, des niveaux de certification et des exigences de supervision pour structurer la pratique.


Ce flou peut susciter de la méfiance, mais il autorise aussi une pluralité d’approches, à condition que l’exigence de formation, de posture et de déontologie soit rigoureusement tenue.


Ce que recherchent les entreprises


Lorsqu’elles choisissent un coach, les entreprises ne se contentent plus de diplômes. Elles cherchent une posture, une capacité d’écoute, une compréhension fine des dynamiques humaines. Elles valorisent les profils ayant une double culture — celle du monde opérationnel, et celle de la relation.


Le choix d’un coach repose moins sur une grille de compétences que sur un alignement de posture, une justesse de présence, une clarté dans le cadre.


Un engagement personnel profond


Pourquoi devient-on coach ? Rarement par opportunisme. Souvent par nécessité intérieure.


Jean, illustre ce cheminement. Formé à la restauration, devenu manager puis cadre dans de grands groupes internationaux, il a dirigé des équipes multiculturelles, négocié des budgets, piloté des services à forts enjeux. Il maîtrisait les codes, les stratégies, les rouages. Mais ce qui l’a toujours animé, ce n’était pas la performance en soi, c’était le fonctionnement humain.


Comment les dynamiques s’installent. Pourquoi certains groupes s’ajustent, quand d’autres explosent. Ce qui, dans une interaction, favorise ou freine la coopération.

À mesure qu’il avançait, il a choisi de se former. Non pour réinventer sa carrière, mais pour approfondir une intuition ancienne : celle que les résultats durables passent d’abord par la qualité de la relation, la lucidité sur soi, et la capacité à interroger ses propres angles morts.


Aujourd’hui, Jean Robin est coach professionnel. Il accompagne des dirigeants, anime des formations sur la communication interpersonnelle, transmet ce qu’il a longuement observé et éprouvé. Il n’a pas changé de cap : il l’a précisé.


Comme lui, nombre de coachs viennent à ce métier par glissement réfléchi, non par rejet de l’entreprise, mais par désir de mieux en comprendre la complexité humaine.Ils savent ce qu’accompagner veut dire. Ils savent aussi ce que cela suppose : de la rigueur, du silence, du cadre. Et une posture qui se construit dans la durée.


Ce métier attire donc celles et ceux qui ont traversé. Pas seulement des épreuves, mais un changement de regard. Et qui veulent, à leur tour, permettre ce déplacement-là.


Si vous êtes intéressés par les parcours de coachs (notamment l'histoire de Jean : épisode 1) et leur compréhension du coaching, vous pouvez écouter le podcast "Coach toujours, tu m'intéresses".


En conclusion


Le coaching professionnel n’est pas un refuge. C’est un métier exigeant, subtil, qui réclame de l’éthique, de la rigueur, de la réflexivité.


S’il attire autant aujourd’hui, c’est parce qu’il incarne une réponse à un moment de bascule collective : celui où l’on comprend que la performance ne peut plus se concevoir sans santé mentale, que le leadership ne tient plus sans justesse, et que l’avenir de l’entreprise passe, d’abord, par la transformation de ses individus.


Références

  • International Coaching Federation (2023). ICF Global Coaching Study Executive Summary : https://coachingfederation.org/research/global-coaching-study

  • France Compétences – Répertoire National des Certifications Professionnelles (RNCP)

  • Empreinte Humaine (2024). Baromètre sur la santé psychologique des salariés

  • European Mentoring and Coaching Council (EMCC) – Standards & Ethics

  • SFCoach – Société Française de Coaching

  • Franceinfo / Le Monde (2023). Le coaching professionnel séduit de plus en plus de cadres en reconversion

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